vendredi 19 décembre 2014

Twitter v/s Blog / Journalisme

 Profession journaliste
Un peu comme Newton sous son pommier (merci Gotlib) ou Archimède dans sa baignoire (merci Jacob Delafon) j'ai compris une chose, par ces temps modernes au grand galop, grâce à Twitter.
A force d'en arpenter les conduits et arborescences rizhom@tiques, il m'est apparu clairement que l'information pouvait être puisée partout sur la planète en temps réel et à des sources aussi variées qu'inépuisables. On y trouve les agences de presse internationales, les grands et petits quotidiens nationaux du monde entier, toutes sortes d'agences et d'organes de presse télé ou audiovisuels et leurs ramifications en blogs et sous-blogs. A cela s'ajoutent les comptes personnels de journalistes des quatre coins de la planète et ceux d'individus ayant des informations à donner de l'intérieur sur tel ou tel conflit, tel ou tel événement.
Jamais auparavant, une entreprise de presse n'aurait pu espérer disposer d'une telle diversité de sources d'informations sur l'état du monde tel qu'il va de Mexico à Karachi, de Los Angeles à Pyongyang ou de Kornet Chehwan à Dyarbakir.
Cela donne une nouvelle dimension au métier de journaliste, mais le principe actif en reste le même : chercher la perle dans le magma, en vérifier l'authenticité et la faire circuler. Le reste est affaire de crédibilité.
C'est ma désertion ces derniers temps du blog au profit de Twitter qui m'a fait prendre conscience que, tout comme la Poésie et le Collage, le Journalisme doit être fait par tous.

dimanche 1 juin 2014

La folie (d'écrire) en tête / Pierre Michon


A l'occasion du Temps des cerises

Comme nous nous fabriquons nous-mêmes le dragon intérieur qui finit par nous dévorer, je me dois de nourrir ce blog qui crève la dalle depuis un moment.
Retour à la case Folie en tête devant l'entêtement des hommes à la téter à tue tête. C'est la lecture de "Fie toi à ce signe" de Pierre Michon réédité par Verdier qui m'y a ramené. J'ai retrouvé dans ce texte qui retrace le cheminement de l'âme d'un peintre, la même intersection que je fréquentais à l'époque de la Butte aux cailles. Celle là même où je courrais après la mienne et où elle m'est apparue un jour, se faufilant entre les ordures au coin de la rue la Providence et la rue de l'Espérance.
Depuis, je suis guéri de la folie des hommes et lui préfère de loin celle des femmes.

dimanche 2 février 2014

Obama / Femen / Deraa


La nouvelle Jésuralem 

Un dimanche d'hiver ensoleillé, faisant comme toujours et à chaque instant le bilan de mon existence, j'ai dressé un rapide décompte des choses qui ont ébloui mon esprit depuis qu'on est au XXI° siècle. Il y en a trois qui se sont rapidement et clairement imposées à mes yeux. 
La première est l'élection de Barack Obama, un noir américain de culture chrétienne et musulmane s'inspirant de Mandela et de Gandhi, à la présidence des États Unis. Pour un pays où l'on pratiquait l'apartheid on peut dire qu'un pas de géant a été mentalement franchi.
La deuxième est l'apparition des Femen avec l'ukrainienne Inna Shevchenko à leur tête. En se servant de leurs seins nus avec des choses écrites dessus elles ont fait faire un grand bond en avant à la lutte des femmes. Elles rendent désormais inévitable une libération des femmes arabes, africaines, indiennes, et toutes celles dont on ne parle jamais.
La troisième enfin est l'incommensurable courage des syriens à s'être soulevés après l'épisode terrifiant des enfants de Deraa. Une volonté farouche de liberté dont n'ont pas su faire preuve à ce jour les iraniens, les chinois ou les coréens. Les russes l'ont eu avec Gorbatchev mais on sait ce que cela est devenu avec Poutine.
On se donne les raisons d'espérer qu'on peut.