lundi 26 décembre 2011

Aliaa Magda Elmahdy 2 / Printemps arabe 9


La Nouvelle Pharaonne d'Oum el dunia


Pour saluer le franchissement des cinq millions

lundi 21 novembre 2011

Aliaa Magda Elmahdy / Printemps arabe 8


Pour accompagner la relance égyptienne
qui rattrape le temps perdu en faisant Mai 68
dans la foulée de 89...1789 Alf mabrouk

Son nom même la prédestinait à devenir la première et vraie icône «vivante» du printemps arabe. Alia signifiant élevée, Magda la glorieuse et al Mahdi tout autant « le bien guidé » que le messie, elle ne pouvait qu’illuminer de sa beauté le tunnel noir rouge de sang d’une saison virant au cauchemar.
C’est elle qui donne visage et corps, combien magnifiques, à une éclosion que plus personne n’attendait, celle d’une révolution sexuelle dans la révolution. Car sans la liberté de jouir « sans entraves » le processus révolutionnaire ne sera pas inachevé mais confisqué.
Et cela Alia l’a bien compris du haut de son nom, de la pureté de sa jeunesse et de sa soif de vivre. Elle évoque dans son message les modèles qui posaient nus au début des années 70, ces mêmes années (c’est à dire il y a quarante ans) où les jeunes « révolutionnaires » libanais, abreuvés de Karl Marx, Sigmund Freud ou Wilhelm Reich rêvaient d’une révolution qui les débarrasserait, en même temps que de leur dirigeants politiques corrompus par le fric, le confessionnalisme, le clientélisme et le tribalisme, de la masse d’hypocrites en soutanes ou en turbans qui prétendaient règlementer leur vie jusque dans leur culotte.
De toute évidence, le temps est venu de balayer à la fois tyrans en brodequins et religieux attardés. Et la seule chose qui pouvait faire disjoncter leur ordre archaïque était de leur montrer un corps nu tel qu’ils le désirent mais qu’ils ne savent qu’interdire.
Entrée de plain pied dans la galaxie de la grande surréaliste égyptienne Joyce Mansour, Alia Magda Al Mahdi va encore plus loin que ses sœurs Joumana Haddad, Darina Al Joundi, Salwa Al Noueimi, Lamia Ziadé qui avaient jusque là réussi à libérer la langue.
A son corps défendant elle libère aussi les yeux, la tête et l'esprit et vient rappeler à tous les bigots frustrés et obscurantistes que la femme est non seulement l’avenir de l’homme mais aussi son origine. Si autre chose qu’être couverte de gloire et de fleurs devait lui arriver, ce serait une grave atteinte à l’humanité même.

mardi 4 octobre 2011

Walter Benjamin / Benjamin Fondane / Carl Einstein


Le bal des fantômes

Walter ( benjamin ) fondane
Voilà ce que j'ai trouvé pour signaler le retour de deux compagnons d'esprit réunis en un seul et même nom par une entourloupe toute Benjaminienne. Un collage qui contient tous les ingrédients pour dire de quelle manière ces deux grands disparus, Walter Benjamin (en 40) et Benjamin Fondane (en 44) sont revenus (mais sont-ils jamais loin) rôder autour du parc Montsouris. 
"Avec Benjamin Fondane au delà de l'histoire" (Mars 2011) on redescend en rappel dans le gouffre sans fond de l'opération identification du poète de la rue Rollin par Monique Jutrin. De retour d'une immersion quasi-cathartique dans les manuscrits pour "saisir sur le vif une pensée en perpétuel mouvement", elle livre les secrets de fabrication de Fondane. "Collages sans fin", "fragments refaits" écrit-elle à propos de la construction d'Ulysse, la démarche type de ceux qui ne sauraient se contenter de la raison.
Même retour salutaire de Walter Benjamin. Deux ans après le surgissement de Benjamin Fondane au Mémorial de la Shoah, une exposition au Musée d'art et d'histoire du judaïsme (12.10.11 au 05.02.12) invite à une plongée dans les archives de l'essayiste berlinois. De l'exploration des carnets et manuscrits du magicien des fragments, les auteurs du catalogue "Walter Benjamin. Archives" rapportent une méthode : 
"Le mode de travail de Benjamin est marqué par les techniques de l'archivage, de la collecte et de la fabrication. Extraire, transférer, découper, monter, coller, pourvoir d'un sigle ou opérer un tri semblent chez lui des activités d'écrivain innées. L'inspiration s'enflammait devant l'abondance des matériaux. Images, documents et perceptions livraient leur secret au regard en profondeur. Benjamin s'intéressait à l'à-côté. Il aimait la pensée sur les marges pour pénétrer de là jusqu'au milieu; il employait volontiers le terme "architectural". Sa capacité d'immersion et d'ouverture aux associations lui faisait découvrir l'essentiel dans le détail. Les fragments s'articulaient les uns aux autres en une formation nouvelle, dont le chercheur faisait quelque chose d'inimitable".

PS: Cerise sur sur le gâteau de ce bal automnal, le 5 octobre sort enfin en librairie, (traduit par Lilianne Meffre et Maryse Staiber et publié par Jacqueline Chambon), " L'art du XXe siècle" de Carl Einstein,  cet autre grand disparu (en 40) et troisième larron de la bande des esprits absolument, irréductiblement et fatalement libres.

dimanche 4 septembre 2011

Retour au Zango


 à Amal Morin
Décollage en collures
Décollage, par respect de l'esprit du lieu dédié au voyage tant par les prunelles que par les papilles et en continuité avec le précédent "Voyage en décollage" de 2007.
Les collures, c'est une toute autre histoire. A l'origine, il s'agit d'un mot utilisé au cinéma en montage, mon beau souci (sic), pour désigner les points de jonction de deux fragments de pellicule. Ici, il s'agit, compte tenu des matériaux utilisés, de la fusion des deux mots : collages et gravures, renvoyant in fine à la formule du cinéaste russe arménien Paradjanov pour qui le collage est un film compressé et rejoignant ainsi le sens premier du mot. Bon voyage en collages de gravures.

lundi 15 août 2011

Le printemps arabe 7 / Le printemps israélien 1


La Repubblica al Quds

Ni céleste, ni terrestre. Ni hébraïque, ni arabe. Ni juive, ni chrétienne, ni islamique. Mais tout simplement une Jérusalem républicaine laïque et libre où tous les débats et ébats seraient possibles. Où toutes les hypothèses de travail seraient admises, y compris celle de couler la ville trois fois sainte sous un gigantesque dôme de plexiglas pour neutraliser les ondes monothéistes névrotiques et suicidaires qui s'en dégagent. 
On pourrait dans ce cas envisager l'établissement de couloirs transparents pour permettre aux citoyens venus des quatre coins de la République Planétaire de circuler d'un quartier à l'autre, de refaire même, s'ils le souhaitent, le chemin de croix jusqu'au Golgotha, mais sans se faire crucifier avec de vrais clous comme certains le font de par le monde, afin de se rendre compte de l'arnaque que les religieux à papillotes, en soutanes ou en turbans entretiennent depuis des siècles prenant les simples d'esprits en otages en leur promettant le paradis.
Comme cela, plus personne ne voudra verser son sang pour cet amas de vieilles et belles pierres rassemblées au hasard, plus personne n'ira se faire sauter au milieu d'autres personnes au prétexte de vouloir libérer les lieux saints. 
Comme cela les dirigeants du coin se préoccuperont peut être plus de répondre à l'appel qui s'y fait entendre en ce moment, en arabe dans le texte à Tel Aviv, "acha3b yourid 3adala ijtima3iyya", le peuple veut la justice sociale, seule garante d'une coexistence pacifique entre les hommes, loin des boucheries qui saignent les habitants de la région depuis si longtemps. Cela mettrait peut-être fin à son statut de ville-vampire s'abreuvant du sang de ses enfants. 
PS : Autre hypothèse si les soulèvements arabes et israélien tenaient leurs promesses on pourrait aussi rebaptiser ce collage "Hôtel de l'Univers", du nom de l'hôtel où résidait Rimbaud à Aden, et dans lequel Barack Obama, hirondelle inspiratrice de ces printemps tant attendus, aurait une suite permanente.

mercredi 27 juillet 2011

Le printemps arabe 6 / Epiphania

... ou la résurrection des morts

Nom antique de la ville des Norias sur l'Oronte, qui n'élevaient plus que la complainte des âmes mortes et qui doivent aujourd'hui chanter leur retour.
Hormis l'aspect fantomatique des revenants animés de mains de maître par une puissance "supérieure" le seul rapport qu'il y ait entre ce collage et le printemps arabe est dans le titre. Épiphanie, l'apparition d'une lueur, celle probablement du phare des libertés éclairant cette résurrection.

samedi 2 juillet 2011

Le printemps arabe 5 / Le printemps africain 1


Machine désirante

Ou comment se fait la propagation du processus révolutionnaire : par pollinisation. A l'heure où des activistes parisiennes ont fait de l'instigateur de plaisirs leur oriflamme, un vrai printemps est en gestation au pays de l'or noir. Il arrive en voitures conduites par des femmes qui ont décidé d'en finir avec les interdits de vieilles badernes, tandis qu'un autre pointe le bout de son nez en terre africaine au cri de  "Y'en a marre", qui n'a rien à envier à "dégage".
http://www.youtube.com/watch?v=gc2LwN7J_GY. 
PS: Il existe une version parlante de ce collage qui fera l'objet d'une prochaine publication

vendredi 10 juin 2011

La dynamique du collage...

(Mafatif el a7lâm - Les clés des rêves)
...et du rêve

"le rêve procédait à une véritable déconstruction de l'univers du dormeur et à une fabrication de "mondes possibles". Autrement dit, le rêve est un inlassable fabricant d'hypothèses. C'est là sa principale dynamique. Il puise évidemment ses matériaux dans l'expérience du rêveur, ses perceptions, ses pensées, ses souvenirs -ses problèmes, surtout ! Il fragmente ces matériaux en éléments discrets et les recombine en assemblages nouveaux qu'il présente au dormeur comme des scènes vécues, ainsi que l'on projetterait un film. De là, cette sensation d'étrangeté. Il est à la fois expérience intime, mais aussi externe puisque le rêve est perception".

Tobie Nathan sur "La nouvelle interprétation des rêves"
dans Libération NEXT  N° 36/ 04.06.11

samedi 28 mai 2011

Karl Waldmann, collagiste / LPDEFPT


 Magasin d'art

Qui invoquer d'autre que Maïakovski et Rodtchenko pour saluer la pose d'une nouvelle pierre dans l'édifice de l'art collagistique. "Les collages de Karl Waldmann" aux éditions Jannink sous la direction de Jean-Phillipe Cazier est un ouvrage qui élève l'art d'assembler les fragments, d'agencer les images et d'amalgamer les sens au rang de science exacte (s'il en fut). Evénement  d'autant plus remarquable que le livre s'efforce plus de nous mettre sur la piste d'une énigme qu'il ne cherche à la résoudre. A l'image même de l'oeuvre de quelqu'un dont la seule chose qu'on sache de lui est qu'il est "né dans l'avant dernière décennie du XIX° siècle dans les environs de Dresde (ex RDA) et disparu avec sa compagne russe dans un camp de travail en URSS" (vers 1958). On ne dispose de rien d'autre sur son passage sur terre que quelque 1 200 collages découverts par un journaliste  (anonyme ?) sur "le marché des Polonais" en 1989 à Berlin, au moment de la chute du mur.
Pascal Polar (philosophe et galeriste à Bruxelles), qui évoque à propos de son oeuvre "un roman structuré comme un essai sur la folie du XX° siècle" a créé un musée virtuel http://www.karlwaldmannmuseum.com/ que pourront visiter ceux qui n'auront pas eu la chance de se procurer un exemplaire du livre sur les 1 800 disponibles.

dimanche 22 mai 2011

DSK et FMI, une affaire d'Or.

A Léo.
 Un fait divers à la surface du pois chiche planétaire.

Une scène de cul interracial dans un Loft Story mondialisé. Jean-Edouard et Loana dans la piscine du tribunal new yorkais. Un cours international de droit américain. Une histoire obscène de gros sous qui se règlera à coup de pognon à défaut que ce soit de bite. Une preuve que tous les hommes et les femmes, qu'ils soient juifs français  ou noirs musulmans, Américains, Européens, Latinos, Arabes, Asiatiques ou Africains, sont les mêmes. Qu'ils ont les mêmes pulsions, à la différence qu'il arrive parfois que quelques uns ne les contrôlent plus, perdent pied, lâchent prise et éclaboussent de traces d'ADN nos écrans cathodiques et numériques faisant parler tout le monde, surtout ceux qui n'ont rien à dire.

dimanche 8 mai 2011

Héliogabale, le dindon de la farce


Ou Elagabal

   Qu'il se soit pris pour le grand prêtre du Dieu soleil ou qu'il ait été une préfiguration du Vieux de la montagne, l'empereur romain qui a dirigé la Syrie de 218 à 222 de notre ère sous le nom de Marcus Aurelius Antoninus a eu un règne marqué par les massacres et les orgies. Mais c'est surtout sa fin, telle que relatée sur le site  http://www.empereurs-romains.net/emp26.htm,  qui retiendra l'attention :
"...la foule furibarde envahit le palais, et ce fut le carnage… Les favoris et les mignons de l'empereur furent d'abord littéralement dépecés, émasculés, empalés ("afin que leur mort fût en conformité avec leur vie", dit le chroniqueur). Ce fut ensuite le tour de l'empereur qui fut massacré dans les latrines du palais. Son corps fut traîné à travers les rues de Rome, puis la populace tenta de jeter le cadavre aux égouts, mais, comme les conduits étaient trop étroits, l'impérial cadavre fut finalement balancé dans le Tibre (11 mars 222)". Le récit d'empereurs-romains.net précise également " qu'après l'assassinat d'Élagabal, la populace, qui venait de dépecer son empereur se livra un violent pogrom anti-chrétien où le pape Calixte perdit la vie : écharpé par la foule, on lui attacha une pierre au cou et, en visant bien, on le jeta d'une haute fenêtre dans un puits profond. Ce massacre tendrait à prouver que les Chrétiens de Rome étaient, pour le moins, considérés comme des amis et des alliés de l'empereur-grand-prêtre Élagabal". 
    Un récit qui fait froid dans le dos si l'on pense, comme Hegel, que les grands faits de l'histoire du monde et ses personnages "apparaissent pour  ainsi dire à deux reprises" et comme Marx, qui ajoute : "la première fois comme une tragédie, la seconde fois comme farce".

lundi 11 avril 2011

Le printemps arabe 4


La révolution du grain de beauté

Il ne manque plus que les femmes, qui normalement soutiennent la moitié du ciel selon la formule du grand timonier Mao Zedong, pour qu'advienne le printemps de Dimashk ach cham. Elles sont encore absentes de la vague Ach cha3b yourid iskât an nizâm. Cachées, exclues ou recluses ? les raisons en sont sans doute nombreuses mais sans elles, la révolution du grain de beauté sera avortée avant même d'avoir été conçue.

Collage qui restera à l'état virtuel jusqu'à ce que le soleil se lève sur le  Mont Qassioun.
 http://syrie.blog.lemonde.fr/

lundi 21 mars 2011

Ach cha3b yourid


Au Japon de tête et de coeur
 
Ach cha3b yourid
Le peuple veut

Ach cha3b yourid iskât at tsunami
Le peuple veut la chute du Tsunami

Ach cha3b yourid hurriyat'al mila7a al zehniyya
Le peuple veut la liberté de navigation mentale

Ach chou3oub tourid chourouk ech chams
Les peuples veulent que le soleil se lève

vendredi 18 mars 2011

Le printemps arabe 3


Entre Tsunami à Fukushima 
et "bain de sang" en Cyrénaïque et Tripolitaine,
l'étincelle Bouazizi luit encore 
dans les ténèbres qui assombrissent la saison. 
Il va sans doute être trop tard 
pour qu'elle connaisse son exclosion à nowrouz,
mais la première montée de sève semble vouloir repartir 
après l'épisode d'occlusion par les sables des Kadhafas . 
Malgré la menace d'une rupture du processus
au niveau des deux mers,
rien n'empêche la sève de prendre des chemins détournés 
pour que la rose rouge vif de ce printemps fleurisse 
jusqu'aux pieds des monts Elbourz.

mardi 8 mars 2011

La part des femmes


(re) Au marché de Picpus

Sans la participation des femmes à la cueillette des têtes des tyranneaux de banlieues qui terrorisent les populations arabophones et persanophones du Golfe à l'Océan , la révolution en cours restera inachevée. C'est à elles d'intervenir maintenant pour expulser turbans et brodequins qui écrasent physiquement et mentalement depuis des décennies des peuples qui se soulèvent enfin pour réclamer leur part de ciel et de soleil, pour vivre de la seule manière possible, c'est à dire tout haut et au grand air.

dimanche 6 mars 2011

La journée internationale de la femme


Vénus en Mars

La victoire de l'amour sur la guerre,
 la renaissance de la vie dans la vallée de la mort,
l'éclosion de la paix et la liberté
 dans l'impossible rêve du "Dormeur du val".
Ce n'est pas un hasard que cette journée
 soit célébrée au moment où les magnolias
 allument les premiers feux du printemps 
dans le Parc Montsouris.
 

samedi 26 février 2011

Le printemps arabe 2

Obama, l'hirondelle qui l'a fait.


Dans son discours du Caire, prononcé le 4 juin 2009, le président américain avait lancé un appel aux états Arabes à "démocratiser" leur gouvernance parce que si lui, Barack Hossein Obama, noir américain, était parvenu à un tel poste c'était justement grâce à ce système. 
Dans ce même discours, il avait également prévenu : "l'Amérique accordera sa politique avec ceux qui cherchent la paix, et dira en public ce qu'elle dit en privé, aux Israéliens, aux Palestiniens et aux Arabes". 
Wikileaks  a répandu le contenu de télégrammes diplomatiques confidentiels comme une traînée de poudre que l'étincelle Mohamed Bouazizi a allumée.
Il s'agit toutefois d'un printemps précoce, en plein hiver, et  il ne faudrait pas que des rafales  viennent en faucher les bourgeons.

lundi 7 février 2011

A l'occasion des cent ans de Gallimard

 Intermède poétrique


Comment la poésie vient à l'esprit

Le rêve fugace mais tenace
de publier dans la collection 
"mythique" Poésie
le livre de collages
"la poésie doit être faite par tous", 
élevant cet art multiple
au rang de passerelle entre
le mot et l'image.

mardi 1 février 2011

Le printemps arabe

                                    
                       La Chanson du printemps

       Arabes encore un effort si vous voulez être républicains ! Si vous voulez vous débarrasser des vautours qui encombrent vos champs ! Si voulez atteindre les rivages de la liberté précieuse de la philosophie dans le foutoir ! Pour éviter de vous faire confisquer votre révolution, il faut vous souvenir de ce que le marquis Donatien Alphonse François de Sade disait aux révolutionnaires de 1789 : "si, malheureusement pour lui, le Français s'ensevelissait encore dans les ténèbres du christianisme, d'un côté l'orgueil, la tyrannie, le despotisme des prêtres, vices toujours renaissant dans cette horde impure, de l'autre la bassesse, les petites vues, les platitudes des dogmes et des mystères de cette indigne et fabuleuse religion, en émoussant la fierté de l'âme républicaine, l'auraient bientôt ramenée sous le joug que son énergie vient de briser".

lundi 24 janvier 2011

Gibran, réveille-toi ! Ils sont redevenus fous !



Ultime vaine invocation, usée d'avoir trop servi, avant...l'inadmissible

Pitié pour la nation qui acclame le tyran comme un héros et trouve bienveillant le  glorieux conquérant…Pitié pour la nation qui accueille son nouveau souverain au son des trompettes et lui fait ses adieux sous les huées pour en accueillir  un nouveau au son des trompettes… Pitié pour la nation où les sages sont rendus muets par l’âge tandis que les hommes vigoureux sont encore au berceau… Pitié pour la nation divisée, dont chaque parcelle se considère comme une nation.
                                           
Le jardin du prophète Gibran Khalil Gibran (posthume) 1933

mercredi 19 janvier 2011

TSL

A tous les frappés du bulbe, les lobotomisés du ciboulot
et les handicapés du neurone au pays des cèdres  
qui se permettent encore d’envisager le recours à la guerre
pour régler les problèmes, il reste un ultime moyen 
d’alléger leurs souffrances 
et de soigner la pathologie consistant à penser que 
« as sila7 zinatoul’rijal », 
les armes sont la décoration de l’homme, 
les attributs de la virilité, les bijoux de famille, c’est 
la lecture.
Pour éviter le pire, si cela est encore possible, 
ils doivent lire d’urgence trois ouvrages 
que nous devons à trois femmes, 
trois beautés libres de corps et d’esprit, 
trois pieds de basilic.
Le jour où Nina Simone a cessé de chanter de Darina Al Joundi (Actes Sud 2008),
Bye Bye Babylone de Lamia Ziadé (Denoël 2010) 
et J’ai tué Shéhérazade de Joumana Haddad (Actes Sud 2010 ), 
sont des textes fulgurants d'intelligence, de pertinence et de créativité
qui pourraient bien leur rafraîchir la mémoire 
sur les ravages de la guerre civile et agir sur les circonvolutions de
leurs cerveaux comme le Destop sur le tartre des sanitaires.
Mais pour cela il faut évidemment
savoir lire.