Lignes dédiées à Nizar Kabbani et Salah Stéitié
A la faveur de la guerre des trente quatre jours et des préparatifs de guerre de l’après guerre, j’ai pris comme bonne résolution de début d’année d’en finir avec la haine de soi, de tordre le cou à cette manie récurrente en faisant aveu de libanité. Parce que maintenant, il y en a marre de me dire que je ne suis pas un libanais comme les autres parce que je suis aussi français. Si ! Je suis français comme les autres, libanais comme les autres et cycliste athée de mon état !
Oui, je roule à vélo dans Paris, ne pollue pas et vois d’un sale œil que le représentant exclusif à Paris des véhicules militaires américains, 4X4 version domestique, soit un Libanais. J’y peux rien, c’est plus fort que moi et je le dis. Tout comme je peux dire que je suis athée parce que je ne crois tout simplement pas aux balivernes que nous rabâchent les livres saints des trois grandes pathologies monothéistes de la planète. Bien sûr, j’aime ces livres « saints » comme on aime les livres. Tout comme j’aime par exemple ce que la culture sunnite charrie de goût de vivre. Et par-dessus tout, ce qui fait d’eux la risée d’autres (sans rire) Knéfé et Narguilé ; autrement dit pâtisseries et rêveries. J’aime tout autant la culture chiite de la dissimulation et la souffrance à vivre.
J’aime les maronites, j’en suis un, pour leur côté jouisseurs monastiques, les grecs catholiques pour l’encens et le pognon, les grecs orthodoxes pour la coiffure de leurs curetons, les druzes pour leurs moustaches et leur Kâf, les arméniens pour leurs églises et la triade Soujouk-Bastourma-Arak. J’aime même les alaouites parce qu’on les appelle aussi Nseiriyyés et les juifs pour leur judéité. Par ailleurs, j’aime également les Irakiens pour leur force créatrice, les Palestiniens pour leur cynisme acquis, les Israéliens pour leur insolence, les Egyptiens pour leur indolence, les Syriens pour leur insouciance (et le poulet rôti au piment de Ras Chamra), et tous les autres (saufs les Libyens) pour ce qu’ils sont, c’est-à-dire des cracheurs de mots arabes. Mais je hais par-dessus tout chez tous leur capacité à entrer en ébullition et à vouloir régler tout et n’importe quoi par les armes. On est là au cœur de la pathologie induite par les croyances religieuses qui finissent toutes et toujours par monter à la tête.
Ailleurs dans le monde, il y a beaucoup de facteurs, politiques, financiers ou sociaux, qui montent à la tête sans pour autant que les choses dégénèrent systématiquement en conflit armé et en bain de sang et de larmes. C’est parce qu’ailleurs ils ont su séparer dans la lettre ou dans les faits la chose religieuse de la chose publique.Et c’est parce que je vis ailleurs que je peux dire aussi sans crainte, que parmi tout ce que j’aime, j’aime éperdument, infiniment, vertigineusement, le corps nu des femmes et pour rien au monde ne veux qu’on le voile que ce soit à la mode juive, chrétienne ou musulmane. Maintenant que j’ai sorti ça, je me sens mieux. C’est un bon début pour cesser la haine de soi.
A la faveur de la guerre des trente quatre jours et des préparatifs de guerre de l’après guerre, j’ai pris comme bonne résolution de début d’année d’en finir avec la haine de soi, de tordre le cou à cette manie récurrente en faisant aveu de libanité. Parce que maintenant, il y en a marre de me dire que je ne suis pas un libanais comme les autres parce que je suis aussi français. Si ! Je suis français comme les autres, libanais comme les autres et cycliste athée de mon état !
Oui, je roule à vélo dans Paris, ne pollue pas et vois d’un sale œil que le représentant exclusif à Paris des véhicules militaires américains, 4X4 version domestique, soit un Libanais. J’y peux rien, c’est plus fort que moi et je le dis. Tout comme je peux dire que je suis athée parce que je ne crois tout simplement pas aux balivernes que nous rabâchent les livres saints des trois grandes pathologies monothéistes de la planète. Bien sûr, j’aime ces livres « saints » comme on aime les livres. Tout comme j’aime par exemple ce que la culture sunnite charrie de goût de vivre. Et par-dessus tout, ce qui fait d’eux la risée d’autres (sans rire) Knéfé et Narguilé ; autrement dit pâtisseries et rêveries. J’aime tout autant la culture chiite de la dissimulation et la souffrance à vivre.
J’aime les maronites, j’en suis un, pour leur côté jouisseurs monastiques, les grecs catholiques pour l’encens et le pognon, les grecs orthodoxes pour la coiffure de leurs curetons, les druzes pour leurs moustaches et leur Kâf, les arméniens pour leurs églises et la triade Soujouk-Bastourma-Arak. J’aime même les alaouites parce qu’on les appelle aussi Nseiriyyés et les juifs pour leur judéité. Par ailleurs, j’aime également les Irakiens pour leur force créatrice, les Palestiniens pour leur cynisme acquis, les Israéliens pour leur insolence, les Egyptiens pour leur indolence, les Syriens pour leur insouciance (et le poulet rôti au piment de Ras Chamra), et tous les autres (saufs les Libyens) pour ce qu’ils sont, c’est-à-dire des cracheurs de mots arabes. Mais je hais par-dessus tout chez tous leur capacité à entrer en ébullition et à vouloir régler tout et n’importe quoi par les armes. On est là au cœur de la pathologie induite par les croyances religieuses qui finissent toutes et toujours par monter à la tête.
Ailleurs dans le monde, il y a beaucoup de facteurs, politiques, financiers ou sociaux, qui montent à la tête sans pour autant que les choses dégénèrent systématiquement en conflit armé et en bain de sang et de larmes. C’est parce qu’ailleurs ils ont su séparer dans la lettre ou dans les faits la chose religieuse de la chose publique.Et c’est parce que je vis ailleurs que je peux dire aussi sans crainte, que parmi tout ce que j’aime, j’aime éperdument, infiniment, vertigineusement, le corps nu des femmes et pour rien au monde ne veux qu’on le voile que ce soit à la mode juive, chrétienne ou musulmane. Maintenant que j’ai sorti ça, je me sens mieux. C’est un bon début pour cesser la haine de soi.
Un message qui fait du bien.
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