lundi 25 mars 2013

La coquille / Moustafa Khalifé


Plus jamais ça !

Au delà des sciences dites humaines, il existe une science de l'homme dont nul ne peut se passer et que, plus encore que la loi, nul n'est censé ignorer. Relative à l'instinct prédateur de l'être humain, cette science pouvait s'étudier jusque là dans les deux ouvrages essentiels, incontournables et indispensables, que sont "Si c'est un homme" de Primo Levi et "L'espèce humaine" de Robert Antelme. 
Désormais il y a un nouveau venu dans cette bibliographie sur la fécondité du ventre d'où a surgi la bête immonde, "La coquille" de Moustafa Khalifé. Paru en 2007 sous le titre original d'Al qawqa'a et traduit en français aux éditions Sindbad / Actes Sud, j'avais opté pour la solution de facilité d'éviter la lecture de ce récit d'un prisonnier politique en Syrie, pour la simple raison que j'avais déjà recueilli de la bouche d'un ancien détenu un témoignage similaire dont le seul souvenir reste encore, des années après, très douloureux. 
Pourtant, il y a quelques jours, en réponse à mon salut, un ami n'avait réussi à articuler qu'un seul mot, "La coquille", me poussant à y aller voir. On n'en ressort pas le même.
Il y a urgence humanitaire et politique à lire et faire circuler cet ouvrage car il appartient au seul cri qu'un homme puisse et doive opposer au cauchemar de l'histoire, "Plus jamais ça!".

vendredi 8 mars 2013

8 Mars / Journée internationale des femmes

Femen arabes et iraniennes

Du levant au couchant, debouts et en marche vers ce qu'elles sont, c'est à dire l'avenir de l'homme, qui mieux que les grand(e)s nu(e)s de Helmut Newton, assortis des visages de ces filles des Lumières que sont Joumana Haddad, Golshifteh Farahani, Aliaa Magda Elmahdy ou Haïfaa al-Mansour, (et la liste n'est pas exhaustive), pouvaient incarner le soulèvement des femmes dans le monde arabe, iranien et israélien. 
Elles rejoignent ainsi la vague impétueuse et fleurie venue de l'Est avec pour mot d'ordre "l'Ukraine n'est pas un bordel" (où, soit dit en passant, les maquereaux du Proche Orient et du Golfe viennent faire leur marché de chair blonde et fraîche)
En se servant de leurs seins comme d'une arme Inna Chevtchenko et ses copines ont en effet engagé un combat planétaire contre l'idéologie obscurantiste et hypocrite du "cachez ce sein que je ne saurais voir" pour redonner à la femme sa véritable dimension, celle de la moitié du ciel.  

dimanche 3 mars 2013

DSK / Marcela Iacub


Note de lecture sur "Belle et bête"

Pour contribuer au débat sans fond ouvert par la publication des cent vingt pages consacrées à une histoire d'ébats "en ne couchant pas" comme l'écrit l'auteure elle-même, la seule chose qui me soit venue à l'esprit est le texte d'Antonin Artaud, paru dans le Pèse-nerfs en 1925 sous le titre extra lucide 
 "Toute l'écriture est de la cochonnerie"
Si vous ne disposez pas de l'indispensable clé de voûte de toute bibliothèque s'intéressant peu ou prou à l'écriture de la folie, Artaud Œuvres, Quarto Gallimard, ci-joint le lien du texte en question.