samedi 28 mai 2011

Karl Waldmann, collagiste / LPDEFPT


 Magasin d'art

Qui invoquer d'autre que Maïakovski et Rodtchenko pour saluer la pose d'une nouvelle pierre dans l'édifice de l'art collagistique. "Les collages de Karl Waldmann" aux éditions Jannink sous la direction de Jean-Phillipe Cazier est un ouvrage qui élève l'art d'assembler les fragments, d'agencer les images et d'amalgamer les sens au rang de science exacte (s'il en fut). Evénement  d'autant plus remarquable que le livre s'efforce plus de nous mettre sur la piste d'une énigme qu'il ne cherche à la résoudre. A l'image même de l'oeuvre de quelqu'un dont la seule chose qu'on sache de lui est qu'il est "né dans l'avant dernière décennie du XIX° siècle dans les environs de Dresde (ex RDA) et disparu avec sa compagne russe dans un camp de travail en URSS" (vers 1958). On ne dispose de rien d'autre sur son passage sur terre que quelque 1 200 collages découverts par un journaliste  (anonyme ?) sur "le marché des Polonais" en 1989 à Berlin, au moment de la chute du mur.
Pascal Polar (philosophe et galeriste à Bruxelles), qui évoque à propos de son oeuvre "un roman structuré comme un essai sur la folie du XX° siècle" a créé un musée virtuel http://www.karlwaldmannmuseum.com/ que pourront visiter ceux qui n'auront pas eu la chance de se procurer un exemplaire du livre sur les 1 800 disponibles.

dimanche 22 mai 2011

DSK et FMI, une affaire d'Or.

A Léo.
 Un fait divers à la surface du pois chiche planétaire.

Une scène de cul interracial dans un Loft Story mondialisé. Jean-Edouard et Loana dans la piscine du tribunal new yorkais. Un cours international de droit américain. Une histoire obscène de gros sous qui se règlera à coup de pognon à défaut que ce soit de bite. Une preuve que tous les hommes et les femmes, qu'ils soient juifs français  ou noirs musulmans, Américains, Européens, Latinos, Arabes, Asiatiques ou Africains, sont les mêmes. Qu'ils ont les mêmes pulsions, à la différence qu'il arrive parfois que quelques uns ne les contrôlent plus, perdent pied, lâchent prise et éclaboussent de traces d'ADN nos écrans cathodiques et numériques faisant parler tout le monde, surtout ceux qui n'ont rien à dire.

dimanche 8 mai 2011

Héliogabale, le dindon de la farce


Ou Elagabal

   Qu'il se soit pris pour le grand prêtre du Dieu soleil ou qu'il ait été une préfiguration du Vieux de la montagne, l'empereur romain qui a dirigé la Syrie de 218 à 222 de notre ère sous le nom de Marcus Aurelius Antoninus a eu un règne marqué par les massacres et les orgies. Mais c'est surtout sa fin, telle que relatée sur le site  http://www.empereurs-romains.net/emp26.htm,  qui retiendra l'attention :
"...la foule furibarde envahit le palais, et ce fut le carnage… Les favoris et les mignons de l'empereur furent d'abord littéralement dépecés, émasculés, empalés ("afin que leur mort fût en conformité avec leur vie", dit le chroniqueur). Ce fut ensuite le tour de l'empereur qui fut massacré dans les latrines du palais. Son corps fut traîné à travers les rues de Rome, puis la populace tenta de jeter le cadavre aux égouts, mais, comme les conduits étaient trop étroits, l'impérial cadavre fut finalement balancé dans le Tibre (11 mars 222)". Le récit d'empereurs-romains.net précise également " qu'après l'assassinat d'Élagabal, la populace, qui venait de dépecer son empereur se livra un violent pogrom anti-chrétien où le pape Calixte perdit la vie : écharpé par la foule, on lui attacha une pierre au cou et, en visant bien, on le jeta d'une haute fenêtre dans un puits profond. Ce massacre tendrait à prouver que les Chrétiens de Rome étaient, pour le moins, considérés comme des amis et des alliés de l'empereur-grand-prêtre Élagabal". 
    Un récit qui fait froid dans le dos si l'on pense, comme Hegel, que les grands faits de l'histoire du monde et ses personnages "apparaissent pour  ainsi dire à deux reprises" et comme Marx, qui ajoute : "la première fois comme une tragédie, la seconde fois comme farce".