lundi 24 janvier 2011

Gibran, réveille-toi ! Ils sont redevenus fous !



Ultime vaine invocation, usée d'avoir trop servi, avant...l'inadmissible

Pitié pour la nation qui acclame le tyran comme un héros et trouve bienveillant le  glorieux conquérant…Pitié pour la nation qui accueille son nouveau souverain au son des trompettes et lui fait ses adieux sous les huées pour en accueillir  un nouveau au son des trompettes… Pitié pour la nation où les sages sont rendus muets par l’âge tandis que les hommes vigoureux sont encore au berceau… Pitié pour la nation divisée, dont chaque parcelle se considère comme une nation.
                                           
Le jardin du prophète Gibran Khalil Gibran (posthume) 1933

mercredi 19 janvier 2011

TSL

A tous les frappés du bulbe, les lobotomisés du ciboulot
et les handicapés du neurone au pays des cèdres  
qui se permettent encore d’envisager le recours à la guerre
pour régler les problèmes, il reste un ultime moyen 
d’alléger leurs souffrances 
et de soigner la pathologie consistant à penser que 
« as sila7 zinatoul’rijal », 
les armes sont la décoration de l’homme, 
les attributs de la virilité, les bijoux de famille, c’est 
la lecture.
Pour éviter le pire, si cela est encore possible, 
ils doivent lire d’urgence trois ouvrages 
que nous devons à trois femmes, 
trois beautés libres de corps et d’esprit, 
trois pieds de basilic.
Le jour où Nina Simone a cessé de chanter de Darina Al Joundi (Actes Sud 2008),
Bye Bye Babylone de Lamia Ziadé (Denoël 2010) 
et J’ai tué Shéhérazade de Joumana Haddad (Actes Sud 2010 ), 
sont des textes fulgurants d'intelligence, de pertinence et de créativité
qui pourraient bien leur rafraîchir la mémoire 
sur les ravages de la guerre civile et agir sur les circonvolutions de
leurs cerveaux comme le Destop sur le tartre des sanitaires.
Mais pour cela il faut évidemment
savoir lire.